Gazon maudit? 13


Quoi de plus agréable que de marcher pieds nus dans de l’herbe ?
Sentir ces petits brins de verdure nous caresser la plante du pied et nous rafraichir jusqu’entre les orteils… Effleurer ce tapis moelleux qui nous chatouille les sens au point d’avoir envie de s’y étendre pour regarder les nuages passer.
Encore faut-il  pour cela avoir un beau gazon …

Moment de bonheur…

Qu’elle en soit la pièce maitresse ou morcelée en petites zones, la pelouse est un des constituant essentiel du jardin. Elle offre la quiétude dont on a tant besoin rien que par sa vue si reposante.

Malheureusement, force est de constater que peu de monde profite de cette quiétude et dérange même celle du voisinage en sortant la tondeuse à tout bout de champ ! L’espace de verdure tant souhaité devient même pour beaucoup une corvée et on en vient à le maudire tant son entretien demande du temps et de l’énergie pour avoir un gazon impeccable où pas un seul brin d’herbe ne dépasse et sans mauvaises herbes.

Mais pourquoi ?
Pourquoi ce besoin absolu de répondre au stéréotype d’avoir comme gazon un carré vert stérile où il n’y a aucune place à la fantaisie ? Pourquoi cette dépendance à la tondeuse et au tuyau d’arrosage ? Pourquoi cette peur de passer pour quelqu’un de négligé si un malheureux pissenlit ose pousser dans la pelouse ? Pourquoi se besoin d’aseptiser ?
On pourrait émettre beaucoup d’hypothèses sur le sujet, mais je risque de m’emporter si je commence à débattre dessus; aussi, je préfère vous laisser méditer à ces questions…

Ceci est un désert biologique…

Au final, le problème n’est pas que l’on perd son temps à tondre, c’est surtout que le résultat est un  véritable désert
biologique!
Comment voulez-vous que la nature s’installe dans votre jardin si vous lui coupez l’herbe sous le pied ?
Que peut-il y avoir d’intéressant à se mettre sous la dent/bec/radula dans ce « green de golf » (à part peut-être des vers si l’on gratte bien…) ?
Où ce cacher, s’abriter ou dormir dans cette étendue verte et stérile ?
Une pelouse sans herbes folles et tondue à ras est aussi excitante qu’une surface en béton pour les habitants de nos jardins !
Et pour peu qu’un peu de vie colonise l’endroit, celle-ci est régulièrement menacée par les lames de la tondeuse. Certains jardins ne connaissent même aucun répit depuis l’apparition de ces machines à génocide gazonnier que sont les tondeuses automatiques.

Et pourtant, on peut avoir un beau gazon sans y consacrer des heures …
et de surcroît, un gazon qui résiste aux aléas climatiques et qui accueille la vie !
Mais comment faire ?

Suivez-la coach 😉

 

Partir sur de bonnes bases.

Pour partir sur de bonnes bases, on commence par faire un état des lieux avant de préparer le terrain.
À quoi ressemble votre gazon actuel? Il n’est pas toujours nécessaire de faire des travaux de terrassement pour obtenir un bel espace de verdure… parfois un unique coup de tondeuse suffit.

Si comme chez moi à notre arrivée, votre pelouse ressemble plus à un champ d’orties et de chardons qui aurait été bombardé de multiples fois par des canons à détritus, là oui,  il va falloir nettoyer et aplanir la zone pour y accueillir une pelouse digne de ce nom en repartant sur une base « saine ». Selon l’étendue des dégâts, vous aurez peut-être besoin de sortir l’artillerie lourde… le  motoculteur (voir la pelleteuse !) peut ici être d’un précieux secours et c’est le seul moment où je vous autoriserais à en utiliser un (inutile donc de l’acheter, on en trouve facilement à emprunter ou à louer). Si vous devez comme moi retourner le terrain, faites-le en deux fois avec au moins deux semaines d’écart. ainsi, les adventices qui auront survécu au premier passage et les semis qui en auront profités pour rejaillir seront éliminés mécaniquement (technique du faux-semis (*) à large échelle). Le résultat ne sera évidemment totalement concluant que si vous arrachez le plus possible les racines des plantes les plus tenaces (liserons, chardons, orties…) après chaque passage du motoculteur.

Si vous avez une pelouse en place mais que celle-ci est absente par endroit, il suffit juste de préparer les zones à regarnir. Soit ce sont de petites zones et vous prenez votre courage à deux mains et une bonne griffe de jardin pour tout retirer manuellement, soit ce sont des zones plus étendues et dans ce cas, une couche de carton déposée sur le sol et du temps restent le meilleur désherbant naturel. Profitez-en aussi pour boucher les éventuels trous avec de la terre, cela n’est jamais agréable de se tordre la cheville quand on déambule dans le jardin…

Si vous avez une pelouse mais que celle-ci est envahie de « mauvaises herbes », commencez par vous demander si ces herbes sont si mauvaises que ça…
Bien sûr si ce sont des orties, des ronces ou encore du chardon, votre pelouse ne vous donnera jamais l’envie d’y gambader pieds nus…
Mais si ces « mauvaises herbes » sont des pâquerettes, pissenlits ou trèfles, il serait peut être temps de changer votre conception de la pelouse et de devenir plus tolérant envers les sauvageonnes.
Ces fleurs communes de nos pelouses sont très appréciées des insectes butineurs (abeilles, papillons,…), aèrent le sol grâce à leur larges racines (pissenlit) et nourrissent l’herbe de votre pelouse en captant  pour elle l’azote atmosphérique (trèfles). On peut tout à fait obtenir une belle pelouse en partant d’une ancienne prairie, il suffit juste d’être plus tolérant  concernant la définition d’une pelouse…

Cette pelouse de graminées folles était à la base une prairie.

 

Dans tous les cas, je vous laisse seuls juges de ce qui a sa place ou non dans votre gazon. Sachez toutefois que ce qui pousse spontanément sur un terrain nous donne de précieuses informations ; on parle alors des plantes bioindicatrices.

Les endroits où vous souhaitez ressemer de la pelouse doivent être préparés ; le sol doit y être ameubli (au moins en surface) et débarrassé des racines, pierres ou autres détritus qui pourraient faire obstacle à la levée des graines.

Le semis.

Une fois le terrain préparé, on passe au semis.
Le meilleur moment pour semer se pelouse est au mois de septembre (début de l’automne) quand la terre est bien réchauffée et que la pluie va arroser les plantules durant plusieurs semaines, permettant à votre pelouse de bien se développer avant l’hiver.
On peut aussi la semer au printemps (avril – mai), mais votre jeune herbe risque fortement de dessécher durant l’été, surtout si on continue à avoir des périodes de canicule.
Choisissez bien vos graines de gazon en fonction de l’exposition de votre terrain et de l’usage que vous allez faire de votre pelouse… Il existe de nombreux mélanges dans le commerce, soyez vigilants lors de votre sélection.  Je vous conseille aussi de mélanger des graines de trèfle avec celles de votre gazon (là aussi il existe des mélanges tout fait), celui-ci garantira une source azotée pour que votre pelouse soit bien verte.

Le trèfle mélangé à la pelouse lui assure un apport azoté.

 

Les graines sont semées à la volée sur un sol désherbé et bien émietté avant de les enterrer superficiellement avec un râteau puis de tasser le sol avec un rouleau ou à l’aide d’une planche, de votre corps et de la loi de la pesanteur…

Le mieux est de procéder quand le sol est relativement sec (pour ne pas qu’il colle quand on le tasse) mais juste avant une bonne pluie. Si celle-ci tarde à venir, il faudra arroser afin de maintenir le terrain humide le temps de la levée complète des graines (3 à 4 semaines).  C’est le seul moment où vous devrez arroser votre pelouse, car, contrairement aux idées reçues, une pelouse ça ne s’arrose pas !
Le sol doit rester frais tant que l’herbe n’est pas correctement enracinée, d’où l’intérêt de semer en septembre. Après, les longues racines des graminées leurs permettront d’aller puiser l’eau en profondeur.
Quand votre jeune herbe aura atteint 5 cm de hauteur, passez une fois de plus le rouleau pour favoriser l’émission de nouvelles racines.  Ce n’est que quand elle fera plus de 10 cm que vous pourrez la tondre pour la première fois, pas avant.

La tonte.

Contrairement aux idées reçues encore, tondre sa pelouse chaque semaine ne vous garantie pas d’avoir un beau gazon bien vert. Que du contraire ! À chaque fois que vous passez la tondeuse, votre herbe va ensuite consacrer énormément d’énergie à refaire des feuilles au lieu de l’utiliser pour augmenter son système racinaire. Résultat, les racines se développent moins profondément et votre gazon s’assèche plus rapidement en cas de manque de pluie.  Tondre régulièrement vous garantira bien plus un gazon sensible à la soif qu’un gazon verdoyant ! (de nouveau, je ne rentre pas dans le débat, mais ça arrangent ceux qui vendent des systèmes d’arrosage automatique…).

Vous voulez un bel espace bien vert et douillet? Tondez moins souvent!

 

La tonte régulière généralement recommandée sert juste à empêcher les adventices de s’installer dans la pelouse en les fauchant dès leur plus jeune âge…

Une fois de plus, je rappelle qu’il faut être tolérant envers elles. D’autant plus que si elles sont vraiment indésirables, il suffit des les arracher avec leur racine avant qu’elles ne se ressèment.
J’aime les chardons, ils attirent beaucoup d’insectes, mais c’est sûr qu’au milieu de ma pelouse je les aime un peu moins… Et bien croyez-moi si vous le voulez, mais ça me prends moins de temps d’enfiler une paire de gant et de les arracher que de sortir la tondeuse et de tondre! Pour plus d’efficacité, procédez au désherbage quand le sol est frais et non desséché (après une bonne pluie), les racines viendront plus facilement.
La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut quand même tondre au risque de se retrouver avec une forêt au milieu du jardin (et quand je parle de forêt, je parle bien d’arbres qui auront vite fait de coloniser la zone…).

Selon les années (précipitations, températures), 3 à 7 tontes par an sont largement suffisantes  pour « dompter » votre pelouse. Le tout est de le faire correctement et au bon moment.
La première tonte de l’année se fait à la fin du printemps (fin mai), pas avant.
Quand les températures sont encore fraîches, la pelouse ne pousse pas, elle n’a donc pas besoin d’être tondue. De plus, cela permet aux fleurs printanières de s’épanouir au sein de votre pelouse… il y a bien sûr nos pâquerettes, pissenlits et autres petites indigènes, mais cela permet aussi de planter des crocus, ou autres petites plantes à bulbes printanières, en plein milieu de votre pelouse, ils auront le temps de fleurir et de faner (récupérant ainsi des réserves pour l’année suivante) avec de se faire couper lors de la tonte.

Début du printemps, les crocus ont fini de fleurir et le lierre terrestre va bientôt s’y mettre, offrant un magnifique tapis de fleurs mauves; ce serait dommage de couper tout ça!

 

Par contre, au printemps les gelées sont encore fréquentes, et l’herbe offre une protection contre ces froids printaniers au moment où la vie se réveille. La tondre juste avant une gelée c’est exposer ses racines au froid et donc l’affaiblir… Et il n’y a pas que l’herbe qui apprécie cette petite couverture, les habitants du sol aussi !

Une pelouse bien molletonnée protège des gelées tardives…

 

Par la suite, on ne sort la tondeuse que lorsque l’herbe atteint une dimension respectable qui varie en fonction de votre tolérance et de la capacité de votre tondeuse (10-50 cm). Le choix des semences s’avère de nouveau important car il permet de sélectionner des variétés de hauteurs différentes …

Le choix de la tondeuse aussi… Et tant qu’à choisir une tondeuse, optez pour une tondeuse mulcheuse qui permet de nourrir votre gazon avec les déchets de tonte.
Lorsque je tonds chez moi, l’herbe est haute (je suis très tolérante), aussi je fais un premier passage de tondeuse où je ramasse l’herbe suivit d’un deuxième (1 cm plus bas) dans l’autre sens où je laisse l’herbe sur place.
Si l’herbe devient trop haute pour votre tondeuse, passez préalablement avec une faux pour dégrossir le travail.

NB : Si vous optez pour une tondeuse manuelle, il vous faudra la sortir peut-être plus souvent car elles ne font pas l’affaire face à des herbes hautes à moins de passer à la faux avant et de ramasser les herbes fauchées ; mais au moins, il n’y a pas de carnage quand on utilise ce type de tondeuse !

La dernière tonte se fait en octobre ou novembre si les températures sont douces avant de ranger la tondeuse jusqu’au printemps suivant (comme ça on a tout l’hiver pour faire son entretien). L’herbe ne pousse toujours pas quand il fait très frais, donc on lui fiche la paix…

La hauteur de tonte à son importance aussi. Une autre idée reçue est que plus on tond court, moins on doit tondre…Logique puisque l’herbe doit alors plus pousser avant de devoir à nouveau la couper.
En fait, c’est tout le contraire ! Votre herbe à besoin de ses feuilles pour survivre, or, si vous ne lui en laissez que 1 ou 2 cm, comment voulez-vous qu’elle subsiste à ses besoins ? Plus vous la coupez court, plus elle va se dépêcher de refaire des feuilles… et donc plus vite vous devrez à nouveau tondre.
Relevez votre lame à 5 cm minimum. Osez même 8 ou 10 cm, soyez fous !
Un autre argument généralement employé en faveur de la tonte courte est que cela permet à la pelouse de se densifier. Or, une fois que celle-ci est bien installée, elle s’étoffe tout aussi bien si on la coupe plus haut ; il faut juste envisager de tondre plus souvent la première année de son installation.

Ma pelouse fraîchement tondue « courte » à 5 cm; plus bas je ne peux moralement pas!

 

Relever votre lame va aussi grandement aider votre pelouse à supporter le froid hivernal ou la chaleur estivale. Nous venons de connaitre deux étés caniculaires où de nombreuses pelouses ont finies grillées par le soleil ; toutes ces pelouses auraient mieux résisté si on leur avait laissé un peu plus de feuillage qui permet de garder les pieds des herbes à l’ombre…

Car oui, une pelouse plus haute apporte de la fraicheur ! Et cette fraicheur va profiter à tous les habitants du jardin à commencer par vous ! Il est nettement plus agréable de marcher dans une pelouse bien grasse et touffue que sur un gazon qui a été tondu à raz, testez les deux un jour de grosse chaleur, vous verrez vite la différence.
Il n’y a pas que nos petons qui apprécient le changement.  Un sol gardé plus frais par une pelouse plus haute est bien plus habité que quand il est trop exposé aux rigueurs du climat. Les vers de terre et autres auxiliaires du sol vous en remercieront. Que se soit sous les premiers centimètres de terre ou en surface, la vie reprendra ses droits et aura libre passage grâce à l’humidité et la protection qu’un bon couvert végétal offre. Après tout, une pelouse qui n’est pas ratiboisée n’est rien d’autre qu’un bon mulch qui nous offre un sol vivant !

Afin de préserver cette vie et de ne pas faire un génocide chaque fois que vous sortez la tondeuse, il y a certaines règles à respecter. Avant de tondre, pensez à circuler dans la pelouse pour prévenir du dérangement à venir. Et lorsque vous tondez, commencez par le centre de votre pelouse et élargissez la zone jusqu’aux bords du terrain. En procédant ainsi vous permettrez à bon nombres d’insectes et autres de rejoindre un abri plutôt que de les rabattre vers le centre où ils se retrouveront piégés face aux mortelles lames.

Jusqu’ici, j’espère avoir déjà ébranlé certaines idées reçues concernant la pelouse, mais permettez moi d’aller encore plus loin …

Laissez fleurir votre pelouse !

Les pelouses sont généralement, chez nous, constituées de graminées. Or les graminées ne sont pas éternelles. Elles ont en moyenne une durée de vie de 5 ans. Si vous ne laissez jamais votre herbe pousser jusqu’à monter en graines, comment voulez-vous garder une belle pelouse des années durant sans refaire des semis? Autant laissez faire la nature toute seule, non ?
Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de laisser toute votre pelouse fleurir pour garantir sa pérennité. Vous pouvez simplement délaisser quelques endroits lorsque vous tondez le temps que les graines arrivent à maturité et se ressèment, assurant ainsi une longue vie à votre pelouse. Changez ces endroits de place et de formes aux grés de vos envies, mais laissez chaque année quelques touffes d’herbe faire leur cycle en entier.
Outre le fait de regarnir votre pelouse, ces hautes tiges pourront devenir le rendez-vous de sauterelles et autres criquets qui vous offriront de véritables concerts chaque fin d’après-midi ensoleillée… rajoutez-y une fragrance de
lavande et la Provence ne vous semblera plus si loin…

Les fleurs de graminées, bien que discrètes, ne sont pas dénuées de charmes…

 

Par contre, il faudra préserver cette faune lorsque le moment sera venu de tondre à nouveau. Pour ne pas faire un carnage, optez pour un passage à la faux pour couper les herbes devenues sèches et ramassez-le avant de passer la tondeuse (si c’est encore nécessaire). Un conseil aussi pour éviter d’avoir une pelouse jaunie lorsqu’on la coupe après l’avoir laissée monter en graine, c’est d’être patient et d’attendre qu’elle se soit regarnie de feuillage à sa base avant de couper.

Les herbes ont eues le temps de disséminer leurs graines et leur base est à nouveau verte, on peut maintenant les couper.

Un oasis de vie!

Vous pouvez en faire un peu plus pour métamorphoser votre désert biologique en oasis de vie:

En laissant faire la nature… Si vous devenez plus tolérant envers les « mauvaises herbes » qui peuvent s’installer dans votre pelouse, vous risquez d’avoir de belles surprises…  Et vous apprendrez très vite à différencier les sauvageonnes que vous appréciez voir apparaitre de celles qui n’ont pas leur place chez vous. Avec un peu de chance, vous verrez apparaitre dans votre pelouse du lamier pourpre, de la camomille, de la bourse à pasteur, de l’épervière ou encore d’autres belles sauvageonnes.
Mais les plantes qui poussent spontanément quand on laisse faire la nature ne sont pas toujours celles que l’on espère; cela dépend de la nature du sol, de l’orientation, de son passé,… bref, c’est toujours difficile à prévoir.

Il y a pire comme « mauvaise herbe » que la camomille, non?

 

On peut aussi aider notre pelouse à se garnir de fleurs champêtres ou autres. Pour cela, il suffit de semer des petites plantes indigènes annuelles ou vivaces dans la pelouse au moment de semer ou de regarnir celle-ci. J’ai déjà mentionné plusieurs fois la pâquerette, le trèfle ou le pissenlit car ce sont les plus courantes (et tapissantes…), mais il existe bien d’autres plantes  qui peuvent supporter la tonte et s’épanouir au sein même de notre gazon : l’achillée millefeuille (Achillea millefolium), la brunelle (Prunella vulgaris), le clinopode (Clinopodium vulgare), la knautie des champs (Knautia arvensis), la bugle rampante (Ajuga reptans), … Certaines peuvent même finir par remplacer votre gazon comme l’origan (Origanum vulgare), le thym serpolet (Thymus serpilum), le lierre terrestre (Glechoma hederacea),…

Après tout, qui à dit qu’une pelouse devait être constituée d’herbes ?

Lierre terrestre et lamier pourpre sont les bienvenues dans ma pelouse!

 

Remplacer l’herbe et se tourner vers un autre type de végétation est d’ailleurs parfois la meilleure solution pour obtenir un bel espace de verdure quand les conditions ne sont pas bonnes pour une pelouse de graminées. Parfois le terrain est trop à l’ombre ou trop au soleil pour avoir un beau gazon classique, il peut aussi être trop sec ou trop piétiné. Plutôt que de s’acharner à ressemer chaque année du gazon là où celui-ci fini toujours par dépérir, autant y laisser ou y installer des plantes qui s’y plaisent ! Par exemple, si certaines zones de votre pelouse sont trop à l’ombre et que la mousse s’y développe plus que l’herbe, plutôt que de lutter contre la nature en passant votre temps à scarifier et à épandre des cendres, ne serait-il pas plus intelligent de laisser la mousse s’installer, quitte à en implanter des espèces que l’on aura choisies ? C’est bien aussi de marcher pieds nus sur un beau tapis de mousse, vous ne trouvez pas ?

Une fois de plus, cela demande de changer sa conception classique d’une pelouse, mais pourquoi se limiter à un carré vert insipide alors que la nature nous offre une multitude de possibilités ?

Le trèfle à envahi et presque étouffé ma pelouse dans cette zone… J’ai maintenant un tapis moelleux, agréable pour mes pieds et pour les butineuses!

 

Laisser votre pelouse fleurir par endroit, y ajouter quelques plantes à fleurs, ne pas la tondre trop souvent et relever la hauteur de la lame, voici autant de conseils qui vous permettront d’avoir une pelouse saine et vivante !

Vous pourrez y observer des abeilles et des papillons mais aussi des syrphes, des petits coléoptères et tant d’autres butiner ou profiter de ce terrain de chasse. Tout un univers à contempler mais qui en plus va nous aider au jardin.
Bon nombre d’assistants jardiniers s’établiront dans votre jardin du plus petit au plus grand… certains comme les crapauds ou les hérissons (tous deux friands de limaces) n’aiment pas être à découverts, ils pourront donc circuler plus librement jusqu’à votre potager (par exemple…).

Bien sûr, la pelouse doit nous permettre à nous aussi de circuler librement dans le jardin et les herbes hautes ne sont pas ce qu’il y a de plus pratique… Mais on n’est pas obligé d’avoir le pantalon mouillé ou couvert d’épillets chaque fois que l’on traverse son jardin ! Il suffit simplement de créer des chemins de promenade au sein de sa pelouse. On à tous nos habitudes, on prend toujours les mêmes chemins pour nous rendre à tel ou tel endroit du jardin. On voit d’ailleurs bien ces zones de passages car l’herbe y est plus piétinée… Les chemins de promenades y seront réalisés tout simplement en les tondant un peu plus court (4-5 cm) et dès que l’herbe y devient trop haute.
Les enfants ont aussi parfois besoin d’un espace pour jouer librement (ou les adultes, on est tous de grands enfants !). On laissera donc des zones de  « jeux » où l’herbe sera maintenue plus courte à l’instar des chemins. Mais avant de leur laisser l’espace d’un terrain de foot, n’oubliez pas que vos enfants ont plus besoin de découvertes et d’émerveillement que de grand vide…

un petit rectangle de verdure plus courte et des chemins de promenades, quand ma tondeuse sort, ce n’est jamais bien longtemps…

 

Un gazon vivant et changeant.

Une pelouse vivante est quelque chose de bien moins statique qu’une pelouse traditionnelle : on peut à chaque fois transformer cette partie du jardin au gré de nos envies !
D’une année à l’autre, les différentes zones du gazon (chemins de ballades, pelouse haute, pelouse montée en fleurs,…) peuvent être déplacées en un coup de tondeuse (ou un oubli de tonte).
Chaque année vous pouvez dessiner des tableaux différents dans votre jardin !

Jouer sur ces différentes zones vous permet aussi de morceler votre espace, ce qui diversifie et agrandi visuellement
votre jardin.  Plutôt que d’avoir une surface monochrome sans intérêt, vous pouvez éveiller le sentiment de curiosité
et le besoin de découverte des visiteurs de votre jardin qui devront le sillonner au travers de vos chemins de promenade pour découvrir les divers recoins de votre paradis végétal.

Vue plus élargie du chemin de promenade… elle n’est pas belle ma pelouse?

 

La prairie fleurie

Allons encore plus loin…
Une belle pelouse vivante, c’est bien. Mais cela reste un carré de verdure, même parsemée de fleurs.  Pourquoi se limiter à une pelouse ?
Convertissez les zones de votre pelouse où vous n’allez pas en prairie fleurie !
De nouveaux, il existe de nombreux mélanges tout fait. Choisissez de préférence un mélange constitué de plantes
mellifères (qui attirent les insectes butineurs), indigènes (de chez nous !) et adaptées à votre terrain. Le choix parmi ces fleurs est vaste : coquelicots, bleuets, vipérine, soucis, camomille, zinnia, tournesols nains,….
Une fois semées d’un mélange de fleurs, ces zones sont simplement fauchées une à deux fois par an, quand les plantes y sont fanées et qu’elles ont eues le temps de se ressemer.
Pour ma part, je ne fauche qu’au printemps, je laisse ainsi toutes les tiges mortes sur pieds car elles servent d’abris à de nombreux auxiliaires du jardin comme les coccinelles !

Il y a du monde qui butine là-dedans!

 

Malgré toute ces précautions, les annuelles que l’on sème ne vont pas toujours se plaire et risquent de ne pas revenir, il faut soit trouver les annuelles qui conviennent au terrain, soit ressemer chaque année. On peut aussi se tourner vers des vivaces indigènes comme l’achillée (Achillea millefolium), la campanule (Campanula rapunculoides), les centaurées (Centaurea sp.), la chicorée sauvage (Cichorium intybis), les compagnons rouge ou blanc (Silene Sp.), la verveine officinale (Verbena officinalis), les salsifis des prés (Tragopogon pratensis), le succise des prés (Succisa pratensis) et tant d’autres! N’oubliez pas non plus les plantes bisannuelles…

Vous pourrez trouver ces plantes dans les bonnes pépinières qui cultivent les plantes indigènes, pour tous ceux qui habitent la région de Huy, je ne peux que recommander ApiFlora !

Pré fleuri constitué d’annuelles, mais aussi de bisannuelles et de vivaces.

 

Accueillir la nature dans son jardin, ce n’est pas compliqué, un carré de pelouse suffit…

Laissez derrière vous les clichés de jardins tirés à quatre épingles, osez la fantaisie !
Plutôt que passer votre temps à tondre ce  « maudit gazon », laissez-le un peu plus vivre sa vie.
Et une fois que vous lui accorderez plus de liberté, vous allez en gagner aussi …
vous aurez alors le loisir de profiter de votre jardin et d’observer sereinement la brise faire onduler les graminées de votre pelouse…

Mon jardin… Mon paradis!

Les tiques…

La crainte des tiques revient souvent comme argument pour ne pas laisser la pelouse monter trop haut.
Vous avez peur de ces parasites? voici quelques conseils qui devraient vous intéresser:
Les tiques s’activent essentiellement de mars à octobre. Elles apprécient particulièrement les conditions humides et les températures supérieures à 7 °C. Elles détestent les grandes chaleurs et sécheresses et dans ces conditions, préfèrent souvent se laisser tomber sur le sol puis s’enterrer en attendant des jours meilleurs.
Circuler dans les hautes herbes au soleil les jours de chaleur limite donc le risque de morsure. Laissez des zones tondues pour les loisirs et créez des chemins de promenade qui vous permettent d’accéder à toutes les zones de votre jardin sans devoir marcher dans les hautes herbes.

Pour plus de tranquillité, portez des vêtements clairs (les tiques y sont plus voyantes) et inspectez-vous après chaque visite dans une zone à risque. Utilisez des produits répulsifs que vous mettez sur vos chevilles et poignets, l’huile de lavande fonctionne très bien. En cas de morsure, retirez immédiatement la tique avec une pince prévue pour (vendue en pharmacie) et désinfectez avec, si possible, de l’huile essentielle de Tea Tree. Surveillez la zone de morsure durant trois semaines. En cas d’apparition d’un érythème, consultez immédiatement un médecin, on ne rigole pas avec la maladie de Lyme.

Pour vos animaux de compagnie, il existe des produits anti-tiques très efficaces. Profitez de chaque séance papouilles pour faire une inspection de leur pelage.

Et comme dans tous jardin qui accueille la nature et non les pesticides, un équilibre fini par se créer et la population de tiques est régulée par les mésanges et autres de leurs prédateurs. Pour venir à bout de toutes les tiques du jardin, les poules sont également de précieux auxiliaires!

J’ai trois chats à poils longs qui se baladent tout le temps dans le jardin. Au final, je constate surtout qu’au début mes chats revenaient couvert de tiques (quand le jardin était encore un champs de chardons, orties et liserons et les premières années de son aménagement quand je tondais l’ensemble de la pelouse) mais plus maintenant, il est rare que je doive en retirer une moi-même… l’équilibre c’est installé, même pour les tiques!

Si vous souhaitez m’accompagner plus loin sur les chemins du jardinage au naturel, sachez que je vous propose différents ateliers à Marneffe (petit village perdu entre Liège et Namur) et que je peux venir jusque chez vous pour un coaching à domicile.

Harmony.

 

Conversation entre Dieu et Saint-François d’Assise :

– Toi, François, qui t’y connais en nature et jardinage, peux-tu me dire ce qui arrive aux pissenlits, violettes, chardons et toutes les autres belles fleurs que j’ai dispersées sur terre il y a des siècles? J’avais prévu des espaces parfaits, sans entretien. Mes plantes poussent dans n’importe quel sol, supportent la sécheresse et se multiplient à profusion. Le nectar de leurs fleurs attire des papillons, des abeilles et des volées d’oiseaux aux chants mélodieux. Je m’attendais à voir de vastes jardins multicolores. Mais tout ce que j’aperçois autour des maisons ce sont des rectangles verts.

– Ce sont les tribus qui se sont installées là, Seigneur. On les appelle les Banlieusards. Vos fleurs, ils y voient des « mauvaises herbes » et ils ne ménagent aucun effort pour les remplacer par du gazon.

– Du gazon? Mais c’est tellement ennuyeux et peu coloré! Il n’attire ni les papillons, ni les abeilles, ni les oiseaux, mais seulement des vers blancs, des pyrales et des punaises. Pire, le gazon est capricieux et réagit mal aux écarts de température. Ces Banlieusards veulent-ils vraiment tous ces tracas?

– Apparemment Seigneur. Ils dépensent beaucoup d’argent et d’énergie pour faire pousser leur gazon et le maintenir vert. Ils commencent par appliquer des engrais tôt au printemps et ils empoisonnent toutes les autres plantes qui y montrent le bout du nez.

– Alors en début de saison, lorsque les pluies et la fraîcheur font bien pousser l’herbe du gazon, cela doit rendre les Banlieusards très heureux?

– Eh non, Seigneur. Dès que le gazon commence à pousser, ils le coupent, parfois même deux fois par semaine.

– Ils le coupent? Et ils en font des ballots, comme avec du foin?

– Pas vraiment Seigneur. La plupart d »entre eux ramassent l’herbe coupée pour la mettre dans des sacs.

– Dans des sacs? Pourquoi? Est ce qu’ils les vendent? Est-ce une récolte bien rentable?

– Pas du tout Seigneur. Au contraire. Ils payent pour qu’on vienne ramasser leurs sacs.

– Voyons donc, je ne comprends pas! Tu me dis qu’ils engraissent le gazon pour qu’il pousse plus vite. Et quand il pousse bien, ils le coupent et payent pour s’en débarrasser?

– Oui Seigneur.

– Alors c’est en été que ces Banlieusards doivent être contents, lorsque nous diminuons les précipitations et lançons des canicules. La croissance du gazon ralentit, ce qui doit leur sauver beaucoup de travail.

– Vous n’allez pas me croire Seigneur. Quand le gazon pousse moins vite, ils sortent le boyau d’arrosage pour pouvoir continuer à couper et à remplir des sacs de gazon.

– C’est insensé! Mais au moins ils ont conservé quelques arbres…C’était là une idée de génie de ma part, si j’ose dire. Les arbres font pousser des feuilles au printemps pour produire une magnifique parure et procurer de l’ombre en été. En automne, les feuilles tombent au sol pour former un tapis naturel qui protège le sol et les racines. De plus, quand les feuilles se décomposent, elles enrichissent le sol et nourrissent les arbres pour faire de nouvelles feuilles. C’est le parfait exemple du recyclage naturel.

– Vous êtes mieux de vous asseoir Seigneur. Les Banlieusards ont imaginé un cycle différent. Aussitôt que les feuilles tombent, ils les ramassent, les mettent dans des sacs et payent pour s’en débarrasser là aussi.

– Mais voyons donc! Comment font-ils pour protéger les racines des arbres et des arbustes en hiver et pour conserver l’humidité du sol?

– Après avoir jeté les feuilles, ils achètent quelque chose qu’ils appellent du paillis. Ils se donnent du mal pour le rapporter chez eux et l’étaler autour des arbres pour remplacer les feuilles.

– Ah?! Et où vont-ils chercher ce paillis?

— Ils coupent des arbres et les réduisent en petits copeaux.

– Assez! Je ne veux plus entendre pareilles inepties! Sainte Catherine, toi qui est responsable des arts, quel film as-tu prévu pour ce soir?

– « Les Sans-dessein ». C’est un film assez absurde sur les …

– Laisse faire, on vient de me raconter l’histoire!


Texte original (anglais) de Bud Chester,
Adaptation française d’Edith Smeesters et de Thérèse Romer.

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13 commentaires sur “Gazon maudit?

  • Kaiser Jo

    Bonjour,
    Très belle article.
    Mais je me pose une question, cette année, j’ai laissé un bout de ma pelouse sans la tondre, est-ce que c’est mieux de la laisser comme ça ou se serait plus judicieux de la faucher.
    Encore merci pour votre site ou je trouve beaucoup d’informations.

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour,
      si vous voulez garder un aspect « pelouse », je vous conseille de la couper au moins une fois par an, mais rien ne vous empêche de le faire au printemps 😉

  • Alex Lebas

    Bonjour,

    Nous avons acheté une maison. L’année dernière, nous n’avons pas pris le temps de tondre. Juste d’enlever les chardons manuellement .
    La pelouse est jolie mais il y a beaucoup de mousse. J’ai emprunté un scarificateur. Est-ce une bonne idée de scarifier? Si oui, est-ce préférable de tondre la pelouse avant?
    Merci pour tes articles qui sont un régal à lire

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour,
      question délicate sans voir la dite pelouse… à priori, si la pelouse vous plait comme cela, pourquoi y changer quelque chose? Maintenant il faut voir si en été la pelouse reste toujours bien verte (si la mousse ne sèche pas et ne devient pas toute moche). Il faut aussi savoir que si elle se plait bien, la mousse peut, au final, tout recouvrir… ce qui n’empêchera pas d’autres plantes de s’y installer (comme des violettes), laisser faire la nature peut réserver de belles surprises.
      à vous de voir donc si il faut la maitriser ou lui laisser le champ libre; et si vous optez pour la scarification alors oui, il faut tondre avant 😉

  • Marie-Louise Jadouille-Fagnoul

    Merci pour votre article très intéressant. J’ai suivi vos conseils mais maintenant ma pelouse est très haute et avec la pluie l’herbe est couchée et mes parterres de fleurs et arbustes ont l’air abandonnés, Faut il tondre autour de chaque parterres. Je vous enverrais des photos. Malheureusement mes chats cachés dans les hautes herbes
    ont plus facile pour attraper les oiseaux. Merci pour vos conseils, bonne journée. M

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour,
      les pluies des derniers jours ont effectivement bien couché les hautes herbes. Il va falloir attendre pour voir si elles redressent d’elles-mêmes la tête. Si ce n’est pas le cas, il faudra tondre (ou passer la faux). Il faut donc dans tous les cas attendre que cela sèche. Si les herbes sont forts couchées, il faut parfois procédé à un redressage manuel sur certaines touffes avant de couper.
      Il ne faut pas laisser toute sa pelouse monter, je tond autour de chaque parterre ou bosquet pour laisser des espaces vides qui me permettent d’aller au plus près des massifs ainsi qu’aux oiseaux d’avoir une zone dégagée leur permettant de voir arriver les prédateurs.

      • Claudia

        Bonjour , tout à fait en accord , juste que j ai un chien et que mon jardin que je n ai pas encore tondu par choix présente des EPILLETS très dangereux pour ma chienne .Quel conseil pour enrayer ce problème. Merci de votre réponse.

        • Harmony Auteur de l’article

          Bonjour,
          Les épillets peuvent être dangereux pour les animaux de compagnie, il vaut donc mieux éviter. Vous pouvez laisser une partie de votre pelouse monter en graines en y limitant l’accès à votre chien (clôture temporaire) où simplement tondre moins souvent et plus haut sans laisser les épillets arriver à maturité, ou bien encore repartir sur une base saine…

  • Wallaert Isabelle

    Bonjour, merci pour vos articles qui sont un régal à chaque lecture!
    Je souhaiterais implanter une dizaine de fruitiers dans une prairie fleurie. Or actuellement je n’ai qu’une prairie remplie de renoncules et de rumex. Heureusement il y a aussi qq pissenlits. La terre est très argileuse et a été piétinée par des chevaux jusqu’il y a peu. J’ai essayé d’y planter des haies, fleurs….mais la terre colle à la bêche, chaque trou est presque une épreuve de Koh lanta !! Je pensais donc la fraiser avec un tracteur , y apporter du fumier et de la terre bien décompactée pour l’alléger avant d’y planter les fruitiers et semer la prairie fleurie. Après je comptais l’amender régulièrement en y ajoutant brf, foin, feuilles….
    Mais je sais que du coup je vais sectionner les racines de rumex et les multiplier d’autant plus!
    J’avoue être complètement perdue sur la démarche à suivre…
    Je vous remercie d’avance et vous souhaite un bon we! Isabelle

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour,
      les plantes qui poussent indiquent clairement un sol argileux trop tassé et y passer la fraiseuse risque effectivement de les multiplier. Mais en installant une épaisse couche de Mulch carboné (feuilles mortes, copeaux de bois, brf,…) là où vous souhaiter installer les arbres cela devrait continuer à les affaiblir par occultation, pour la prairie fleurie cela va trop enrichir le sol, n’utilisez que du carton ou une bâche opaque mais perméable à l’eau; j’explique ces techniques douces dans cet article 😉

  • Caroline

    Bonjour, merci pour votre article très intéressant ! Pour notre part la pelouse est remplie de poa annua, et a donc un air maladif à chaque tonte (qui est a 10-15cm!)… auriez vous des conseils d’entretien et de plantes à semer pour qu’elle ne ressemble plus à un chat pelé (ou un persan si on la laisse pousser ) ?
    Merci beaucoup

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour,
      regarnissez les espaces vides avec des fleurs (achillée millefeuilles, camomille, trèfles,…), ou des plantes couvre sol (lierre terrestre, bugle rampante,…) ou alors laissez la nature combler elle-même les espaces, vous pouvez l’y aider facilement en récupérant les tontes d’une pelouse fleuries montée en graines (pissenlits, pâquerettes,…) et en l’éparpillant sur la vôtre 😉