P comme…


Papier toilette :

Wikipédia nous dit : Le papier hygiénique, papier toilette (Europe) ou papier de toilette (Amérique du Nord), est un papier qui sert à nettoyer l’anus ou le méat urétral, le plus souvent après avoir déféqué et/ou uriné. Le papier toilette est également utilisé pendant les règles chez la femme pour essuyer le sang. Il est souvent conditionné en rouleaux, et dispensé grâce à un distributeur ou porte rouleau installé dans les toilettes. Il est également appelé vulgairement « papier cul », désignation abrégée en « PQ ».

Le papier toilette, dit aussi PQ, est une denrée très convoitée en période de confinement, il est donc important de savoir que certaines plantes peuvent nous aider à subvenir à ce besoin visiblement vital… Par exemple, les feuilles du bouillon blanc peuvent très bien remplacer le papier toilette ! Voici une manière écologique de s’essuyer les fesses tout en prenant soin de sa peau car en plus d’être très douce, ses feuilles soignent les irritations cutanées…

Dans l’idée de tendre vers le jardinage zéro déchet,  on peut en récupérer ses rouleaux pour y faire ses semis.

Mais si je vous parle dans cette page du lexique du papier toilette, et de surcroît même pas au bon endroit de la liste des P, c’est tout simplement pour vous prévenir qu’en écrivant les lignes qui suivent j’ai eu, plus que d’habitudes, un esprit loufoque pour ne pas dire des idées de m***e.
Vous voilà prévenus, certaines définitions (pas toutes, rassurez-vous) sont à prendre avec légèreté et un bon sens de l’humour ! L’esprit qui délire, un effet du confinement sans doute…

Paillis (pailler – paillage):

Wikipédia nous dit : En agriculture et jardinage, le paillis ou mulch est une couche de matériau protecteur posée sur le sol, principalement dans le but de modifier les effets du climat local. Si, à l’origine, le terme dérive évidemment de paille, de nombreux autres matériaux naturels ou synthétiques sont utilisés à cet effet. L’opération qui consiste à mettre en place ce matériau est le paillage.

Pailler son sol, le mulcher, c’est bien plus que lui offrir une couverture de protection faite de paillis (ou mulch), c’est respecter son sol et ses habitants et les nourrir, c’est jardiner sur un sol vivant.
Je vous parle plus longuement de cette technique dans mon article « le mulching : jardiner sur sol vivant ».

Paillage/mulching

Palisser :

Wikipédia nous dit : palisser \pa.li.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (Jardinage) Étendre et fixer contre une muraille ou un treillage les branches d’un arbre dont on veut faire un espalier. Palisser des pêchers, des poiriers.

Palisser une plante, c’est la guider en l’attachant à un support (treillage, fils, palissade,…).
Et il n’y a pas qu’en espalier que l’on peut palisser une plante, on peut la guider selon nos envies tant qu’on respecte ses exigences, on peut même se créer un vrai tunnel gourmand !

Framboisiers palissés sur mon tunnel gourmand!

Pédoncule :

Wikipédia nous dit : En botanique, on appelle pédoncule la pièce florale en forme de tige (parfois on parle improprement de « queue »), qui porte les fleurs, puis, après la fécondation, les fruits. Une fleur sans pédoncule, ou à pédoncule très court, est dite sessile.

Le pédoncule est la tige qui porte la fleur (puis le fruit).
 Il serait donc plus juste de dire que mes ateliers vous sont proposés pour des pédoncules de cerises !

Pennée :

Wikipédia nous dit : Les feuilles pennées : en forme de plume, ou de peigne. On retrouve cette forme sur Phoenix dactylifera et le cocotier entre autres.

Une feuille dite « pennée », est une feuille composée de 2 rangs de folioles disposées le long de la nervure centrale, comme sur une plume. Et pour des exemples plus locaux que ceux proposés par Wiki, nous avons chez nous de nombreuses plantes avec des feuilles pennées comme le frêne, le noyer, le sorbier des oiseleurs,  le rosier, le sureau, la glycine, le robinier, …

Feuille pennée composée de 7 folioles.

Pépinière :

Wikipédia nous dit : En agriculture, sylviculture, arboriculture ou horticulture, une pépinière est un champ ou une parcelle de terre réservée à la multiplication des plantes ligneuses principalement (arbres, arbustes) mais aussi de plantes vivaces, et à leur culture jusqu’à ce qu’elles atteignent le stade où elles peuvent être transplantées ou commercialisées.
Le terme peut aussi s’appliquer aux parcelles dans lesquelles sont semées et élevées des plantes annuelles (notamment légumes et plantes à fleurs) jusqu’au stade où elles sont aptes à être « repiquées » à leur emplacement définitif.

Pas besoin d’être un professionnel pour avoir sa pépinière ! La pépinière d’un jardinier, c’est une sorte de maternité où les plantes sont choyées en attendant leur mise en pleine terre.
Quelle soit en pleine terre ou hors sol, installez votre pépinière près de votre maison (près de vous !) et à un endroit abrité des vents et du plein soleil.

Et en ce qui concerne votre pépinière « professionnelle », mon conseil, choisissez un pépiniériste local qui produit lui-même ses plantes et évitez les grandes enseignes de jardinerie qui ne sont généralement que des supermarchés de plantes. Vous y trouverez peut-être un grand choix de plantes bon marché, mais celles-ci ont généralement été forcées et pulvérisées d’une multitude de crasses pour être belles à l’étalage.
En optant pour un pépiniériste local, vous profiterez de précieux conseils (pas ceux d’un vendeur qui n’en touche pas une mais bien de celui qui a cultivé les plantes qu’il vous vend)  et de plantes produites dans des conditions proches de celles qu’elles connaitront dans votre jardin (et pas produites à l’étranger en serres chauffantes et parfois même loin de la terre).

Pépinière maison, sur la terrasse, à l’abri du vent et du soleil mordant et près des yeux!

Persistant :

Wikipédia nous dit : Une plante sempervirente (du latin sempervirens, « toujours vert ») est une plante qui garde ses feuilles tout au long de l’année. On parle plus couramment de plante à feuillage « persistant », par opposition aux plantes à feuillage caduc.

Un feuillage persistant est constitué de feuilles restant vertes en toutes saisons ou bien dont le renouvellement est permanent. (Par opposition à un feuillage « caduc »).
Un des nombreux conseils que je donne lors de l’atelier « la conception d’un jardin » est de prévoir des plantes à feuillage persistant dans es massifs au risque d’en avoir une vision bien morne du jardin en hiver…

Ce Berberis nous fait profiter toute l’année de son feuillage persistant.

Pétale :

Wikipédia nous dit : En botanique, un pétale est une pièce florale qui entoure le système reproducteur des fleurs. Constituant l’un des éléments foliacés dont l’ensemble compose la corolle d’une fleur, il correspond à une feuille modifiée.
La pigmentation des pétales fait partie, avec le parfum et le nectar, des stratégies d’attraction des pollinisateurs : les couleurs (pas forcément vives) affichées par de grandes fleurs solitaires ou isolées ainsi que par des inflorescences de petites fleurs, sont dues à l’accumulation de pigments qui fournissent un signal optique ou produisent de la chaleur, favorisant la visite des fleurs par les pollinisateurs.

Les pétales des fleurs sont des feuilles modifiées. Ces « feuilles » ne servent plus à réaliser la photosynthèse, mais bien à protéger les organes reproducteurs des plantes voir même à servir de balise d’atterrissage pour les insectes pollinisateurs.
D’ailleurs, saviez-vous que les insectes ne voient pas les couleurs comme nous ? Ils ne captent pas le rayonnement rouge mais bien le rayonnement ultraviolet, quand les pétales d’une fleur sont jaunes pour nous, ils sont « phosphorescents » pour les abeilles… quand je vous parle de balise d’atterrissage !

Pétiole :

Wikipédia nous dit : En botanique, un pétiole du latin petiolus, « petit pied », issu de pes, pedis « pied », l’agronome romain Columelle adoptant ce terme au ier siècle pour désigner la « queue des fruits ou des feuilles », d’où il a été repris par les botanistes) désigne la pièce foliaire, reliant le limbe à la tige. Le pétiole qui a la même structure interne qu’une tige, est composé d’un faisceau de vaisseaux conducteurs. Équivalent du pédoncule pour le fruit, il a pour rôle de distribuer la sève brute dans les feuilles, usines photosynthétiques qui produisent la sève élaborée (acides aminés, sucres, glycogène stabilisateur) qui est redistribuée dans les autres parties de la plante par ce même conduit.

Le pétiole est la «queue » de la feuille.
J’en profite pour faire une parenthèse sur la beauté et parfois l’originalité de la langue française ou vous offrir le début d’un sujet de réflexion… on parle de la queue de la feuille pour mentionner sa tige(le pétiole), mais de la tige de la fleur ou du fruit et pas de sa queue,… (Débat ouvert spécialement pour tous les esprits mal tournés… ou autour d’une bonne bouteille de « Mandarine Napoléon », les hystés comprendront …).

Ph :

Wikipédia nous dit : Le potentiel hydrogène, noté pH, est une mesure de l’activité chimique des hydrons (appelés aussi couramment protons ou ions hydrogènenote ) en solution. Notamment, en solution aqueuse, ces ions sont présents sous la forme de l’ion hydronium (le plus simple des ions oxonium).
Plus souvent, le pH mesure l’acidité ou la basicité d’une solution. Ainsi, dans un milieu aqueux à 25 °C : une solution de pH = 7 est dite neutre ; une solution de pH < 7 est dite acide ; plus son pH diminue, plus elle est acide ; une solution de pH > 7 est dite basique ; plus son pH augmente, plus elle est basique.

Un peu de notion de chimie c’est toujours utile, y compris au jardin !
Le pH d’un sol va ici nous permettre de mesurer si on a un sol plutôt acide ou plutôt alcalin, ce qui est un critère déterminant pour bien choisir ses plantes et réussir ses plantations.
Et pour mesurer le pH de votre sol, il vous suffit juste d’un chou rouge !

Photosynthèse :

Wikipédia nous dit : La photosynthèse (du grec φῶς phōs « lumière » et σύνθεσις sýnthesis « combinaison ») est le processus bioénergétique qui permet à des organismes (comme les bactéries photoautotrophes) de synthétiser de la matière organique en utilisant l’énergie lumineuse.

Les plantes créent naturellement de la matière avec juste la lumière du soleil, de l’eau et gaz carbonique grâce à la photosynthèse, et le tout en rejetant de l’oxygène. Elle produise donc leur nourriture en assainissant l’air ! On est bien loin de pouvoir en faire autant, et c’est une des nombreuses raisons pour lesquelles elles méritent tout notre respect !

 Pincer :

Wikipédia nous dit : (Agriculture) Couper avec le bout des doigts ou avec l’ongle les bourgeons ou l’extrémité des jeunes branches d’un arbre à fruit, pour empêcher qu’il ne pousse trop.
Pincer les petits bourgeons d’un arbre.

Pincer une plante est une manière douce d’en contrôler le développement (pincement des bourgeons ou des jeunes branches lors de la taille douce) ou sa production de fleurs et/ou fruits (pincement de l’excès de bourgeons floraux pour éviter les risque de casse branche trop lourde et un meilleur développement des fruits restant).

Pistil :

Wikipédia nous dit : Le pistil (du latin pistillum, « pilon »), appelé aussi gynécée (du grec gynaikeion, de gynè, « femme », et oikos, « pièce, maison ») est l’appareil reproducteur femelle des fleurs. Il est formé d’un ou plusieurs carpelles et constitue le quatrième verticille composant la fleur. Son pendant mâle est l’androcée.

Le pistil est l’organe reproducteur femelle des plantes à fleurs.
Mesdemoiselles, vous savez maintenant qu’il faut vous méfier du jeune homme qui veut vous chatouiller le pistil…

Plantule :

Wikipédia nous dit : Une plantule ou jeune pousse est une jeune plante sporophyte ne comportant que quelques feuilles. Issue de l’embryon d’une graine, son développement commence avec la germination de la graine. La plantule est constituée de trois parties principales : la radicule, la tigelle, issue de l’hypocotyle, d’un collet et les cotylédons.

Une plantule est une toute jeune plante à peine sortie de la graine. C’est une plante pas encore tout à fait équipée pour produire elle-même sa propre nourriture grâce à la photosynthèse car elle doit encore développer ses feuilles, mais déjà équipée pour affronter la vie grâce à son (ou ses 2) cotylédon(s), des organes de réserves, sorte de « biberon » de la plantule.
Pour garantir la survie de vos plantules, n’oubliez pas qu’il faut toujours attendre qu’elles soient suffisamment vigoureuses avant de les mettre en pleine terre et qu’on ne repique pas une plante tant qu’elle n’a pas encore ses premières vraies feuilles.

Plantule de courgette.

Plomber :

Wikipédia nous dit : (Jardinage) Presser, battre, fouler des terres pour les affermir et afin qu’elles s’affaissent moins. Il faut plomber les terres rapportées.

Après de gros travaux de remblayages ou après un semis, plomber la terre c’est tout simplement la tasser. L’opération sera plus ou moins délicate selon le contexte…

Pollen :

Wikipédia nous dit : Le pollen (du grec πάλη (palè) : farine ou poussière) constitue, chez les plantes à graines, l’élément mobile mâle produit par la fleur : ce sont des grains minuscules (20 à 55  μm de diamètre en général), de forme plus ou moins ovoïde, initialement contenus dans l’anthère à l’extrémité des étamines.

Pour faire très simple, le pollen c’est un peu le spermatozoïde de la plante, à la différence que celui-ci aura besoin d’un transporteur pour atteindre sa destination finale, et ce convoyeuri peut être le vent, un insecte, un oiseau, … mais ça, vous le saviez-déjà.
Mais saviez-vous que chaque grain de pollen à une histoire à raconter, même des millions d’années après sa création ? C’est ce que nous enseigne la paléopalynologie (l’étude des grains de pollen) qui nous apporte chaque jour de nouvelles réponses sur nos origines, notre histoire mais aussi sur des mystères du passé(le Linceul de Turin) ou même des scènes de crimes !

Pollinisation :

Wikipédia nous dit : La pollinisation est, chez les plantes à fleur (angiospermes et gymnospermes), le transport du pollen des organes de reproduction mâle (étamines) vers le (ou les) organes de reproduction femelle (pistil) qui va permettre la reproduction sexuée. La pollinisation est une étape préalable à la fécondation dans le cycle de vie de ces plantes.

Pour produire des graines, une plante doit avoir été pollinisée, c’est-à-dire fécondée par un grain de pollen. Cette pollinisation se fera de manière différente selon la spécialisation de la plante (vent, insectes, …).
Chez les plantes à fleurs, pas de pudeur ni de chichi dans leur sexualité, non seulement elles ont pour la plupart les organes sexuels bien en vue, mais en plus, elles invitent volontiers d’autres participants à leurs ébats !

L’abeille se nourrit tout en pollinisant la fleur.

Poquet :

Wikipédia nous dit : Le poquet est le trou utilisé lors du semis pour y placer plusieurs graines. Par analogie, le semis en poquet est la technique qui en dérive. Le jardinier creuse des trous à intervalles réguliers, dans lesquels il place entre deux et cinq graines. En cela la pratique diffère du semis en ligne ou à la volée. Elle est adaptée au semis de grosses graines pour les plantes foisonnantes comme les haricots, capucines, pois de senteur, courges, maïs, alors que le semis en ligne et à la volée sont surtout utilisés avec les semences fines.

Tout est dit.

Porte-greffe :

Wikipédia nous dit : Un porte-greffe ou hypobiote, en agriculture, est une plante ligneuse ou herbacée décapitée pourvue d’un système racinaire sur laquelle on implante un greffon ou épibiote dans le but d’effectuer un greffage. Selon les cas, ce peut-être un clone, provenant de la multiplication végétative (bouturage, marcottage…) ou bien d’un semis qui peut-être issu d’un croisement spontané. Dans ce dernier cas, en arboriculture fruitière, on distingue les francs aux fruits sucrés des sauvageons aux fruits âpres.

Le porte-greffe est l’arbre ou l’arbuste sur lequel on fixe un greffon. Bon, ok, vous vous en doutiez aussi, un porte greffe est ce qui porte la greffe.

 Mais quel est l’intérêt de la chose ? Le greffage est une opération permettant la multiplication végétative d’une même plante en plusieurs. Le porte-greffe permettra, grâce à un choix approprié, d’obtenir pour la plante greffée un système racinaire plus compétant que celui de la plante d’origine. En effet, les porte-greffes sont sélectionnés pour leur meilleure adaptabilité au terrain et une meilleure résistance aux maladies que les sujets dont sont issus les greffes.
L’inconvénient, c’est que le porte-greffe  émet parfois des gourmands, des tiges qui se développent sous le point de greffe et qui peuvent prendre le dessus sur la partie greffée si on ne les maitrise pas.

Pralin (praliner) :

Wikipédia nous dit : pralin \pʁa.lɛ̃\ masculin. (Agriculture) Boue mélangée d’engrais préparée pour favoriser la reprise des végétaux.

Praliner les racines d’une plante est l’opération consistant à les tremper dans une terre argileuse liquide enrichie d’engrais naturel (bouse de vache, fumier de cheval, compost). Ce pralin (1/3 terre de jardin, 1/3 engrais naturel, 1/3 eau) permet de protéger les racines et de leur offrir un bon départ.
Le pralinage s’effectue dès la réception des arbres et arbustes à racines nues pour préserver leurs racines notamment du dessèchement, mais il peut aussi servir au potager pour les poireaux à repiquer par exemple.

Presse motte :

Wikipédia nous dit : Le presse-motte est un outil de maraîchage permettant de former des blocs de terreau dans lesquels sont démarrés les semis.

Si vous en avez marre des pots en plastiques et que vous êtes à court de rouleaux de papier toilette, vous pouvez opter pour l’acquisition d’un presse-motte pour réaliser vos semis.

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