La bouillie borderline de Bébert 28


Il est des conseils qui reviennent sans cesse et que tout le monde suit les yeux fermés croyant bien faire parce que « tout le monde a toujours fait ça comme ça et ça marche ». On connait tous au moins un Bébert (*), jardinier toujours serviable et peu avare de bons conseils, pour nous dire ce qu’il faut faire. Et pourtant ces bons conseils ne le sont pas tant que ça …

Parfois ils sont vrais (ouf, heureusement, le purin d’ortie c’est efficace), mais pas toujours bien expliqués (le purin d’ortie sert à booster les plantes ; oui, mais il faut l’utiliser correctement et au bon moment ! Dilué à 10 % et versé aux pieds des légumes qui ont besoin d’un apport d’azote, le purin d’ortie va grandement aider à leur croissance et à leur renforcement, mais en abuser ne va pas aider à avoir de nombreuses belles tomates… le purin d’ortie favorise la végétation, pas la floraison…et si il est utilisé pur, il va brûler vos plants et agir comme désherbant ! C’est un peu plus complexe que le conseil donné par Bébert « mets du purin d’orties, t’auras de belles tomates »…).
Parfois ils ne servent strictement à rien et on obtiendrait le même résultat en laissant faire naturellement les choses. (Au final, on a juste perdu du temps et de l’énergie…)
Et parfois ces conseils avisés sont destructeurs et n’ont strictement rien d’écologiques alors qu’ils sont dit « naturels » ou « autorisés pour l’agriculture biologique »! (ou comment une potion magique bleue meurtri depuis des générations nos sols et la vie qu’il y a dedans).

Dans tous les cas, il n’y a pas de remède miracle. Jardiner avec la nature, ce n’est pas vouloir intervenir à tous prix (et c’est sans doute ça le plus dur pour beaucoup !). On travaille avec tout un écosystème, et il faut que celui-ci puisse s’installer. Or, si on intervient n’importe comment pour n’importe quoi, au final, on ne fait qu’empêcher la nature d’agir, on jardine contre elle.
Bien sûr, je ne dis pas qu’il ne faut rien faire ! Mais avant d’agir il faut observer et comprendre quelle est l’origine du problème. Bien souvent cette étape essentielle est négligée. On veut tout de suite une solution qui fonctionne immédiatement. Du coup, on essaie le premier conseil venu, sans même chercher à réellement comprendre ce qu’il se passe. Il faut apprendre à être vigilant et logique. Ce n’est pas parce que c’est un remède naturel qu’il est inoffensif…

L’exemple le plus flagrant en sans doute cette magnifique recette de « désherbant naturel » qui ressort chaque année : Eau + sel + vinaigre.
Alors oui, techniquement ce n’est pas faux. L’eau, le sel et le vinaigre sont des éléments « naturels » puisque produits par la nature… et ça désherbe… ça c’est sûr ! Cela désherbe tellement bien que rien ne pousse plus après ! Et pour cause… le sel à tué tout ce qu’il y avait de vivant dans le sol, le rendant impropre à la culture pour un bon moment ! Enfin, sauf pour certaines redoutables indésirables comme le chiendent ou le rumex…
Alors certes, je ne peux pas dire que ce n’est pas un désherbant naturel, mais je peux affirmer que cette « astuce naturelle » est destructrice pour le sol et l’environnement (et oui, le sel finit par retourner dans une rivière ou une nappe phréatique…) donc à bannir de nos méthodes de désherbage !
Et pour info, et au risque de vous décevoir, les seules méthodes efficaces de désherbage qui sont réellement écologiques et respectueuses de la vie du sol sont le désherbage manuel et l’occultation de la lumière (avec une couche de carton brun non traité et un bon mulch par exemple).

Certains conseils gentiment partagés peuvent, in fine, se retourner contre vous sans pour autant être néfastes pour l’environnement.
Je prendrais ici comme exemple le bon vieux conseil comme quoi il faut épandre des coquilles d’œufs en morceaux aux pieds de vos légumes pour empêcher les limaces de venir les grignoter.
La légende potagère voudrait que les limaces se blessent en passant sur les brisures de coquilles et rebroussent chemin (et finissent par mourir dans d’atroces souffrances… mais cette partie là de la légende n’est, bien sûr, réservée qu’aux plus sadiques…).

Je ne vais pas essayer de vous convaincre ici que la limace s’en cogne royalement vue qu’elle se déplace en « glissant » sur un tapis douillet qu’elle produit elle-même (vous savez, ce truc dégueux tout gluant… son mucus), ni même que les limaces ont un rôle fondamental dans la création de sols de qualité, autant que les vers-de-terre, et que donc il vaut mieux apprendre à les aimer et à vivre avec plutôt que de les combattre ; Je vous en parle dans cet article et d’autres l’ont déjà brillamment fait ; comme Hervé Coves dans sa « gestion holistique des limaces » (attention, conférence très intéressante mais de plus d’une heure) ou Rémi Kulik dans sa très chouette vidéo « aimer les limaces et les escargots » ; et on s’éloigne du sujet de l’article.

Hervé Coves et sa  « Gestion holistique des limaces »

Rémi Kulik  et son ode à l’amour ! Même envers les gastéropodes.

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Je vais plutôt attirer votre attention sur le fait que nos amis gastéropodes apprécient particulièrement l’albumine… Or on retrouve de l’albumine en quantité dans le blanc d’œuf… Vous voyez où je veux en venir ? Bingo ! Vos coquilles d’œufs amoureusement déposées aux pieds de vos légumes mais non lavées ont bien plus de chance d’attirer les limaces que de représenter une barrière infranchissable pour elles ! Au mieux, les limaces seront repues après leur festin d’albumine (et délaisseront momentanément vos cultures), au pire, elles ne serviront à rien, si ce n’est se décomposer trèèèès lentement dans le sol et apporter un coup de pouce au drainage de celui-ci … dans tous les cas, il n’y a aucun dommage pour la nature… Donc continuez si ça vous fait plaisir et que vous êtes convaincu de l’efficacité de cette méthode ancestrale !

Ce n’est pas avec des coquilles d’œufs qu’on mulch un sol, mais avec des déchets verts principalement… Pardon? C’était pour protéger des limaces? Attendez… je vais vous expliquer 2 ou 3 choses…

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L’utilisation de la bière comme piège à limaces à elle aussi peu d’impact néfaste si ce n’est la noyade de quelques spécimens (de limaces, mais aussi de carabes grands consommateurs de …limaces). Bien ancrée dans les ragots de jardinier cette technique risque, au pire, d’attirer les limaces sur 100 mètres à la ronde (car oui, elles adorent la bière et surtout sa levure), mais ne va jamais nuire à la qualité de votre sol… Plutôt que de verser la bière dans une coupelle pour tuer les limaces, versez-la sur du mulch à l’écart de vos derniers semis ou plantations, ainsi vous détournerez leur attention de vos précieux légumes.

Ces « trucs » de jardiniers ne mettent donc pas la vie de votre jardin en péril. Ils ne sont, selon moi et bien d’autres, d’aucune utilité et ne vous aideront pas à régler le problème sur le long terme, mais au moins, ils ont le mérite d’être inoffensifs pour la faune et la flore (contrairement au « désherbant naturel »…).

Mais on peut vite glisser vers le côté obscur en suivant à l’aveugle n’importe quel conseil plein de bons sentiments… certains de ces conseils sont réellement destructeurs pour la vie du sol, l’environnement voire même pour notre santé. Or ils sont ancrés depuis des générations dans les pratiques courantes et traditionnelles. Bizarrement, les conseils les plus « dangereux » mentionnent presque toujours des produits incontournables au rayon jardinerie…

Bien sûr, il y a le rayon des produits qui finissent en « cides » : Pesticides, herbicides, insecticides, raticides, … Je ne dois normalement pas avoir trop de mal à vous convaincre qu’utiliser des produits à but génocidaire est une aberration si on est un temps soit peu sensible à la nature…

Mais même au rayon « autorisé en agriculture biologique » ou « produit naturel » on retrouve des aberrations pour l’écosystème de nos jardins.
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Revenons à nos limaces pour en illustrer l’exemple. Quoi de plus facile pour venir à bout de ces gloutons baveux que d’épandre des granules anti-limaces ! En plus, c’est joli, c’est tout bleu !

Au rayon pesticide, on peut encore trouver des granules anti-limaces contenant du metaldehyde… un poison violant pour les limaces, mais aussi pour les hérissons (vous savez, ces adorables petits assistants jardiniers grands consommateurs de limaces dont l’extinction totale est envisagée vers 2025), les batraciens, les musaraignes, les oiseaux, les chiens et chats, et même pour les enfants …

Ouf, au rayon « autorisé en agriculture biologique » on en trouve aussi, sans metaldehyde, avec du phosphate de fer, ou tout autre élément « présent dans la nature », qui se transforme en aliment pour vos plantes. Waw ! C’est beau, c’est prometteur… et pourtant, il fut un temps pas si lointain où l’on disait que le glyphosate était biodégradable et sans danger pour l’homme…
Oui, ok, le glyphosate n’est pas le meilleur exemple, il n’est pas vraiment « présent dans la nature » (du moins, à l’origine…). Mais il démontre très bien le principe de notre société de consommation : « on vend d’abord, on vérifie les éventuels effets néfastes sur le long terme après (ou pas) ». Restez vigilants et ne vous faites pas avoir par ces méthodes mercantiles.

Et puis de toute façon, ça ne sert à rien de massacrer nos gastéropodes, quelle que soit la manière utilisée, c’est un peu se lancer dans une guerre de cent ans… Limaces et escargots finissent toujours par revenir. Apprenez plutôt à vivre avec 😉

Au rayon « autorisé en agriculture biologique », on trouve aussi la « poudre de perlimpinpin » par excellence ;

j’ai nommé la bouillie bordelaise !
À la base, la bouillie bordelaise est composée de sulfate de cuivre et de chaux, elle a une action essentiellement antifongique (le cuivre inhibe la germination des spores des champignons), ainsi qu’une action bactériostatique (qui limite la prolifération des bactéries et algicide (toxique pour les algues).

Initialement destinée au traitement préventif des vignes contre les maladies cryptogamiques, son efficacité et sa réputation « écologique » on contribués à son succès à tel point qu’on applique de la bouillie bordelaise partout : au verger sur les arbres fruitiers, au potager sur les tomates, les pommes de terre, les courges,…, au jardin d’ornement, sur les rosiers, les buis,… la bouillie bordelaise est partout !
Le traitement à la bouillie bordelaise est avant tout préventif (il bloque la germination des spores de champignons…donc une fois qu’ils sont bien germés, c’est trop tard !) et doit être renouvelé plusieurs fois (ben oui, dès qu’il pleut la bouillie s’en va dans le sol…) mais pas trop et à la bonne période…

Présenté comme ça, cela ne peut qu’être un bon produit, non?

Et déjà là ça bloque : remède « miracle » de la cour des jardiniers, la bouillie bordelaise est souvent conseillée pour tout et n’importe quoi (non, la bouillie bordelaise n’est pas efficace contre les gastéropodes, mêmes si elle est bleue aussi…), mais en plus elle est très souvent mal utilisée : mauvais dosage – « je vais en mettre un peu plus, ça ne peut pas faire de mal », utilisation à la mauvaise période –« Tient, mes tomates ont le mildiou, je vais commencer à penser à pulvériser », utilisations inappropriées (« mais pourtant c’est bleu aussi »), mauvaise identification du pathogène (« désolée Bébert, tes tomates n’avaient pas le mildiou, elles avaient juste une carence en azote »)… Bref, la bouillie bordelaise est très souvent mal utilisée, et si elle est autorisée dans le cadre de l’agriculture biologique, elle l’est sous de nombreuses conditions !

Et puis, agriculture biologique ne veux pas dire agriculture respectueuse de l’environnement…
Produire des légumes en perfusion sur de la laine de roche et sous serres chauffées peut tout à fait être considéré comme de l’agriculture biologique tant qu’il n’y a pas d’intrant chimique… Cela n’a pourtant rien de naturel ni d’écologique… Je ne veux pas ici démolir l’agriculture biologique, je veux juste vous dire de vous méfier des labels qui font vendre (Et puis on s’écarte encore du sujet).

La bouillie bordelaise est une solution de prime abord moins toxique pour la nature que les autres fongicides, c’est pour cela qu’elle est autorisé par de nombreux labels « bio », mais cela ne veut pas dire qu’elle n’a aucun impact négatif, que du contraire !

Pour commencer, la bouillie bordelaise, ou plus précisément son cuivre, ne fait aucune différence entre les différents champignons. Alors, oui, elle inhibe la germination des champignons pathogènes, mais aussi celle de tous les autres ! Or la majorité des champignons présents dans le sol sont bénéfiques pour le sol et pour nos plantes ! Le cuivre qui s’accumule dans le sol perturbe le développement des mycorhizes, ces champignons qui vivent en symbiose avec les racines et permettent aux plantes, entre autres, de mieux profiter des nutriments du sol. Sans parler des autres champignons microscopiques qui participent à la fertilité du sol, en décomposant la matière organique lors du processus d’élaboration de l’humus, par exemple.

Le cuivre tue tous les champignons… y compris ceux qui sont bénéfiques…

Et ce n’est pas tout ! Le cuivre est également toxique pour la faune : oiseaux, petits mammifères, insectes (dont les abeilles, qui viennent inévitablement se frotter au cuivre qui recouvre les plantes lorsqu’elles viennent butiner), mais aussi vers de terre et tous les organismes aquatiques (poissons, larves d’insectes, amphibiens) : nombreux sont les acteurs de la biodiversité à être concernés. Côté flore, les algues sont elles aussi touchées : en tant que maillon de la chaîne alimentaire aquatique et pourvoyeur d’oxygène pour l’eau, elles sont indispensables à l’équilibre des écosystèmes d’eau douce.

Enfin, le cuivre est nocif pour l’homme, car toxique par inhalation (poudre), par contact cutané et par ingestion (résidus sur les fruits). Et pourtant, rare sont ceux qui se protègent avec gants et masque lorsqu’ils préparent leur potion bleue, et pire, j’ai déjà vu des plants aux tomates bien mûres bleuis par un traitement récent… Bon appétit !

Encore une petite précision… le cuivre n’est pas biodégradable, il s’accumule dans le sol… Si le cuivre est, à très faible dose, un oligo-élément indispensable à la vie, à des doses plus élevées, il présente une action toxique importante pour l’environnement. À la longue, le cuivre finit par atteindre des teneurs toxiques, notamment dans les sols, mais aussi, après lessivage par l’eau de pluie et transport par l’eau de ruissellement, dans les eaux des rivières et les sédiments.
Imaginez donc les dégâts que des décennies de propagande pour cette poudre de perlimpinpin ont pu faire !
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Le pire, c’est qu’il existe des alternatives de traitement totalement naturelles, sans danger aucun pour nous et l’environnement et très peu onéreuses voir gratuites !
Un début d’oïdium, par exemple, peut tout à fait être contré en pulvérisant du lait dilué sur les parties atteintes ! Du lait et de l’eau… c’est tout! Et pourtant, cette recette toute simple (1 part de lait écrémé pour 10 part d’eau à pulvériser sur les parties atteintes), et qui fonctionne, rencontre un certain scepticisme (« c’est un remède de sorcière » dit Bébert) et on préfère tester d’abord les 2 sachets de bouillie bordelaise que Bébert nous à si gentiment donné. En même temps, c’est logique, personne ne nous a jamais conseillé d’utiliser du lait au rayon jardinerie… (Peut-être faudrait-il tenter sa chance au rayon crèmerie…).

On peut aussi fabriquer soi-même bon nombre de remèdes contre les maladies avec des plantes qui poussent dans nos jardins ! Mais ça non plus, ce n’est pas au rayon jardinerie ni auprès de Bébert que vous allez l’apprendre !

La bardane permet de réalisé un purin contre le mildiou.

Jardiner avec la nature c’est facile, mais cela demande quelques connaissances et beaucoup d’observation ! On commence par accueillir la nature et la biodiversité chez soi, par respecter la vie sous toutes ses formes, par chouchouter son sol et par bien choisir et placer correctement ces plantes. Si malgré cela on rencontre encore des problèmes, on prend le temps d’analyser la situation et les options qui se présentent à nous avant d’agir !

Pour tordre les idées reçues et les mythes horticoles véhiculés à torts et à travers, je vous invite à aller consulter le site du « jardinier paresseux ».

Si vous le souhaitez, je vous propose une formation complète sur le jardinage au naturel via mes ateliers à Marneffe (Belgique). Si vous voulez apprendre à diagnostiquer les problèmes de santé de vos plantes et à y remédier de manière naturelle et respectueuse, je ne peux que vous conseiller de vous inscrire à un atelier « la santé des plantes ».

La prochaine fois, avant de suivre « The truc » que vous voyez partout sur internet, posez-vous les bonnes questions pour éviter cette bouillie borderline. Et si votre Bébert est comme le mien, du style à vous proposer gentiment de venir finir son pulvérisateur chez vous ou à vous donner 2 sachets de bouillie parce que cela marche sur tout, refusez poliment et prenez le temps de lui expliquer pourquoi, peut-être arriverez-vous à faire évoluer votre Bébert vers des méthodes plus respectueuses… ça ne coûte rien d’essayer 😉

Votre coach, Harmony.


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28 commentaires sur “La bouillie borderline de Bébert

  • Richard veronique

    Très intéressant
    J’ai fait des bêtises j’en fais encore mais je m’efforce d’apprendre en regardant la nature et j’ai encore énormément à apprendre
    Tout d’abord comprendre mon sol et savoir ce qu’il apprécierait pour se bonifier
    Merci en tout cas pour votre article

    • Harmony Auteur de l’article

      De rien!
      Et je vous rassure, on n’a jamais fini d’apprendre!
      La nature est le meilleur des enseignants, encore faut-il prendre le temps de l’écouter 😉

      • Lizoir Christianne

        Bonjour, très instructif cet article ! On croit bien faire parce que c’est des conseils qui se transmettent et finalement on fait pire que bien !! Merci j en tiendrai compte ¡

      • Pimpam

        Bonjour j’ai adoré lire votre article. J’AI une petite question, je suis 100 %nature et je ne joue pas trop avec des produits….tout simple je laisse pousser et j’attends….depuis 3 ans j’ai un problème avec les macros il y a des grandes taches noirs dessus avez vous 1 astuce pour moi?J’ai déjà coupé la plante elle a grandi à nouveau mais c’est dans la racine la maladie est-ce que je vais devoir couper,déterrer ?

        • Harmony Auteur de l’article

          Bonjour et merci pour votre retour.
          Concernant votre question, Bébert répondrait certainement « Mildiou! Traitez au purin d’ortie! »
          Pour ma part, il me faudrait plus d’éléments pour pouvoir vous aider car des tâches noires peuvent être le symptôme de bien des maladies ou carences; il faudrait aussi pour pouvoir vous répondre que j’ai une idée de ce que vous entendez par « les macros »… sorry ^^

  • Wauthier Christel

    Merci pr cet article complet et clair!
    J’ai arrêté d’utiliser des « barrières de coquilles d’oeufs » cette année ! Je les jette plutôt à l’opposé du potager et ça marche !( pr l’instant)

  • Leonard

    Bonjour….très intéressant et à faire comprendre à chaque jardinier….plein de trucs naturels et du bon sens. Si je peux me permettre. ..puisque vous publiez, faites attention à l’orthographe : par exemple HORS cela va dire en dehors …OR me paraît plus approprié. ..et VOIR peut être le remplacer par VOIRE. Je ne veux pas jouer les vieilles institutrices…juste que vos publications très intéressantes et joyeuses, soient sans faute pour vos lecteurs. Bravo pour votre implication.

    • Harmony Auteur de l’article

      Merci, je préfère effectivement qu’on me le signale quand je fais des fautes ^^
      Les fautes ont été corrigées, vous pouvez maintenant partager l’article 😉

  • Ewa Siéja

    bonjour et merci pour cette lecture moi les limaces je les envoie dans le champ des vaches chez mon voisin et je mange les escargots rire au plaisir de vous lire Ewa

  • Brolet

    Merci. Comme dans tous les domaines de la vie et de la société, ce qu’on a toujours fait n’est peut-être pas toujours bon à refaire!
    Redevenons des êtres pensants en toutes circonstances, retrouvons le sens de ce que l’on fait…

  • Catherine Grienenberger

    Le dėsherbant au sel iodé m’a toujours paru incongru, pq mettre du sel dans un environnement qui n’en contient pas, une pollution de plus. L’huile de coude est excellente pour la santé, avec l’âge il faut gérer les tendinites. Pour les petites fautes dortograffe il faut savoir fermer les yeux et apprécier le contenu. J’ai apprécié votre article. Bonne continuation catgrinou.

  • Anais

    Salut
    Pour le phosphate de fer (que je n utilise pas , la secheresse ayant décimé les limaces), je n ai pas vraiment trouvé de toxicité. Aurais tu plus d infos la dessus?
    Merix

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour,
      les gastéropodes qui ont été en contact avec le phosphate de fer cessent de s’alimenter et finissent par mourir (et il n’est dit nulle part le pourquoi du comment). Ce produit, qui n’agit qu’en contact avec l’humidité, est réputé non nocif pour les autres organismes vivants. Par contre, il est clairement indiqué que ce produit ne doit pas être appliqué près d’un point d’eau car il contamine les milieux humides (or il se dégrade sous l’effet de la pluie et rejoint donc en partie les eaux souterraines) et il a un effet irritant (notamment sur nos poumons) et il est donc conseillé de bien se protéger lorsque l’on utilise… ce qui n’est pas rassurant, d’autant plus qu’en agriculture, comme dans bien d’autres domaines, on ne vérifie pas toujours les impacts sur l’environnement sur le long terme et en conditions réelles (conditions bien différentes que celles en labo) tant que personne ne s’en plaint. De plus, si le phosphate de fer sert aussi d’engrais pour nourrir les plantes, son utilisation sur le long terme permet l’accumulation de fer dans le sol, ce qui devient nocif à la croissance de nombreuses plantes. Enfin, le phosphate de fer est soit produit naturellement (et donc on l’extrait du sol à grand renforts de pelleteuses dans de grandes mines à ciel ouvert…), soit produit chimiquement en usine, et dans les deux cas cela engendre pollutions et destruction de l’environnement. Voilà, selon moi, quelques raisons pour ne pas en acheter…

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour, un remède efficace, oui, miraculeux, non… 😉
      Le liseron est une adventice qui indique que le sol est très compact, et comme toute plante bio-indicatrice, il s’épanouit tant que le déséquilibre du sol n’est pas corrigé.
      Pour en venir à bout, tout dépend de la surface à désherber: si c’est toute une parcelle où rien n’est planté, semez un engrais vert comme de la moutarde, du seigle ou du trèfle. Si c’est au milieu d’un parterre où sont déjà installer des vivaces, outre le fait de l’arracher avec le plus de racine possible, il faut ameublir le sol sans le travailler (technique du mulchingmulching) et de la patience 😉

  • Hugo

    Bonjour,

    Je cultive un jardin que je viens d’acquérir. J’ai appris en discutant avec les voisins que mes prédécesseurs avaient utilisé abondamment la bouillie bordelaise et ce pendant 20 ans. Les fruitiers que j’installe tombent malade. Je suppose qu’ils souffrent d’une mycorhize qui se fait pas. Je fait tout ce que je peux pour la favoriser (paillage varié de broyat, paille, gazon, consoude, ortie), je plante des framboisiers ou des ronces (cf Natacha Leroux, cultiver avec des ronces) …
    Je cherche des solutions (plantes) dépolluantes car cultivant un sol très argileux donc peu drainant, je suppose que le cuivre est resté.
    Si vous avez des idées …

    Un petit mot sur les limaces.
    J’en ai plein mon jardin (je ne traite pas du tout), elles ne me gênent pas du tout, elles ne mangent que les plants malades ou abîmés. Elles soignent mes salades lorsque les bords sont jaunis. Je pense que mes atouts sont les suivants :
    – j’utilise mes propres graines, j’ai donc des plants plus solides que les plants vendus en jardinerie qui ont grandi dans les serres espagnoles gavés d’azote (on les appelle les plants toxicos avec mes potes)
    – je ne fais pas de rangs de salades, je plante des salades partout, au pied d’autres plantes, sur un parterre d’ortie récemment fauché; Attention à la « monoculture »
    – j’ai conservé un quart de mon jardin complètement sauvage, elles y trouvent de quoi manger…

    Cordialement,

    Hugo

    • Harmony Auteur de l’article

      Bonjour,

      on est parfois désagréablement surpris de constaté que son terrain a été malmené et qu’il en reste des pollutions…
      Pour répondre à votre question, les espèces hyper-accumulant le Cuivre sont peu nombreuses. Ce sont les Lamiacées, les Astéracées, les Cypéracées, les Scrofulariacées et les Amarantacées. N’hésitez pas à envoyer un échantillon de votre sol dans un labo d’analyse pour vérifier l’étendue des dégâts, ils pourront aussi vous aiguiller sur des solutions de dépollution si nécessaire.

      Dans tous les cas, vous êtes clairement sur la bonne voie! Continuez!

  • Fabs

    Très intéressant, merci. Les autres articles de ce site sont tous passionnants (en tout cas ceux que j’ai déjà lus), et fourmillent d’infos et de trucs très précieux.
    Pour ce qui concerne les limaces et les coquilles d’oeufs, j’ai testé, et ça ne fonctionne pas avec des coquilles broyées grossièrement. Mais ce qui embête nettement plus les limaces, ce sont les coquilles d’oeufs mixées finement ! En effet, au lieu de glisser dessus avec leur « bave », la poussière de coquille reste collée à celle-ci, et cela les gêne beaucoup plus ! Même résultat qu’avec des cendres de bois bien sèches. Dès qu’elles sont humides, ça ne marche plus. Je n’ai pas testé la poussière de coquilles humide… Or, comme les coquilles et la cendre sont des bons compléments pour la terre, allons-y ! Et à propos, le seul reproche que j’ai à faire à vos textes, c’est l’utilisation fréquemment erronée de « hors » à la place de « or »… (pensez: « dehors »; si le sens de la phrase n’est pas perturbé par ce changement, c’est bon!)
    PS: je suis enseignant ! 😉

    • Harmony Auteur de l’article

      Merci pour votre retour constructif!
      Et promis, je veillerais à ne plus commettre la faute 😉
      Les 4 de cet article ont été corrigées ^^

    • Harmony Auteur de l’article

      On plante des fleurs mellifères pour inciter les coccinelles à venir (elles adorent le pollen) et à pondre leurs œufs près du garde manger à pucerons (une larve de coccinelle = 150 à 200 pucerons en moins par jour).
      On banni les insecticides qui, même si ils sont naturels comme le savon noir, tuent autant les ravageurs que leurs prédateurs. Et un puceron qui échappent à la tuerie (et il y en aura toujours), va être plus stressé et vas donc pondre par parthénogénèse (sans fécondation, une femelle n’a pas besoin de mâle pour se reproduire) des dizaines d’oeufs dont les jeunes seront aptes à se reproduire en quelques jours…