L’hémérocalle, beauté d’un jour 2


hémérocalle fauve (hemerocallis fulva) variété à fleur double.

Initialement originaire d’Extrême-Orient, voici une petite asiatique qui a su conquérir nos parterres… Aujourd’hui, je vous présente l’hémérocalle (Hemerocallis spp.) de la famille des Liliacées.

On l’appelle aussi « Lis d’un jour » car sa fleur est éphémère et ne dure qu’une seule journée, mais ses boutons floraux se renouvellent tout au long de l’été nous offrant une floraison spectaculaire de plusieurs semaines ! Contrairement aux lys qui ont des bulbes écailleux, cette plante bulbeuse présente un rhizome, tige souterraine qui permet la propagation de la plante. Vous l’aurez compris, une fois que cette belle vivace est installée, elle peut vite prendre de la place 😉

Le nom d’Hémérocalle, vient du grec hemero : un jour et kallo : beauté.
On peut donc poétiquement l’appeler «beauté d’un jour ».

Arrivée en Europe au XVIᵄ siècle, elle a connu une véritable propagande d’hybridation dans les années 50, c’est pourquoi de nos jours, on trouve énormément de cultivars d’hémérocalles aux couleurs allant du blanc pur au presque noir, en passant par toutes les nuances de jaune, d’orangé, de rose et de rouge. À vrai dire, le genre Hemerocallis comporte une trentaine d’espèces mais près de 60 000 cultivars aux couleurs vives ou tendres, parfois bicolores. Les pétales, tantôt étroits, tantôt larges, parfois à bords frisottés, livrent des corolles étoilées, rondes, triangulaires, arachnéiformes, récurvées, tubulées (pétales enroulés en extrémité), doubles frisées ou doubles imbriquées… On les retrouve aussi de toutes les tailles, de naines (30 cm) à grandes (90 cm).

L’hémérocalle se décline en une palette de formes et couleurs variées, résultats des nombreuses hybridations réalisées par l’homme…

Pour nos insectes, préférez les variétés simples, en effet, bon nombre de ces cultivars ne sont pas du tout adaptés à la pollinisation et ce sont donc, pour nos abeilles, des fleurs totalement inintéressantes.

Open bar pour cette fleur simple.

Bar à l’accès plus restrictif quand la fleur est double…

L’hémérocalle est une plante de culture facile qui nécessite peu d’entretien. C’est une vivace de climat tempéré, originaire de Chine, de Mongolie, de Corée et du Japon. Elle pousse naturellement dans des prairies humides, près des cours d’eau ou dans la terre fraîche de la lisière des bois. Son feuillage est le plus souvent caduc, dormant l’hiver, ou semi-persistant, en fonction du climat.
Elle est très rustique et, selon les variétés, peut résister sans problème à – 20 °C l’hiver ainsi qu’à nos étés « caniculaires ».

Cette plante chatoyante trouvera sans problème place au sein de vos massifs tant elle est bonne compagne, elle pourra même servir de tuteurs naturels à d’autres plantes aux fleurs trop lourdes comme les glaïeuls ou les dahlias !

Elle trouvera aussi sa place dans vos assiettes car on peut déguster ses fleurs, ses boutons floraux et les jeunes pousses! Que ce soit crus (en mélange dans une salade, dans une glace ou un dessert,…) ou cuits (frits, à la vapeur, farcie, …) les fleurs et boutons floraux d’hémérocalle vous surprendront par leurs saveurs spécifiques (qui peuvent changer en fonction des espèces et cultivars)… L’hémérocalle est d’ailleurs traditionnelle en cuisine asiatique, ils la consomment depuis des millénaires.
Soyez toutefois prudents, comme toujours dans la consommation de plantes, car certaines personnes peuvent être intolérantes aux hémérocalles.

Chaque année, ce dahlia aux fleurs imposantes ce repose sur l’hémérocalle pour le soutenir…

Si vous souhaitez l’accueillir dans votre jardin, préférez-lui un endroit ensoleillé, car, si elle supporte aussi l’ombre, sa floraison sera bien plus spectaculaire au soleil !

L’hémérocalle aime un sol drainé, frais et fertile. Ajoutez du gravier ou de la dolomie au fond de votre trou de plantation pour garantir le drainage (sinon le rhizome risque de pourrir), surtout si votre sol est lourd et argileux, et mulchez abondamment celui-ci pour garantir un couvert nourricier qui préservera la fraîcheur du sol. Un arrosage sera nécessaire le temps de l’installation de la plante, mais deviendra très vite inutile (surtout si vous mulchez votre sol !).

Pour rajeunir la plante (et la multiplier), il faudra la diviser tous les 4 ou 5 ans en moyenne. La division peut se faire pratiquement toute l’année, mais faites le de préférence en automne (votre hémérocalle nouvellement transplantée aura alors le temps de bien s’installer pour sa floraison l’été suivant) ; voir au printemps, en mars, avant la sortie de son repos végétatif.

Vous pouvez aussi la reproduire par semis en récoltant les graines en automne. Semez les alors en place (ou en pots sous châssis froid).

Voici un pied d’hémérocalle bien touffu qui ne demande qu’à être divisé.

Les semis printaniers peuvent aussi être réalisés. Assurez-vous alors d’avoir placé vos graines quelques semaines dans le bac légume de votre réfrigérateur, c’est pour lever la dormance de vos celles-ci. Si vous faites vos semis en pots, réalisez-les dans un mélange de terreau et de sable lorsque la température atteint les 18°C.
L’hémérocalle, ainsi reproduite par semis, fleurira normalement au bout de 2 ans… et vous réservera sans doute des surprises car ce sera potentiellement un nouvel hybride 😉

L’hémérocalle s’intègre parfaitement dans les massifs 😉

Voilà, vous en savez maintenant un peu plus sur cette superbe plante qui a inspiré mon logo!

Fleurissez votre jardin !
Votre coach, Harmony

PS: Vous  voulez en savoir plus sur les plantes comestibles et les manières de les utiliser? Les ateliers « les bienfaits des plantes » devraient vous intéresser 😉


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2 commentaires sur “L’hémérocalle, beauté d’un jour

  • Jean-Pierre Roy

    Harmony » », c’est en anglais… bizarre… en français c’est « harmonie »
    À moins qu’on ne doive lire votre nom comme ceci : « Harmony déz djardeens »

    • Harmony Auteur de l’article

      Mdr, je vous rassure, mon prénom se prononce à la française et pas à l’anglaise 😉
      Je l’ai toujours écrit avec un y, même si officiellement c’est avec « ie » ;p